Le LOUP - Roland Petit – 1953
Le LoupChorégraphie - Roland Petit (1953)
Argument - Jean Anouilh et Georges Neveux
Musique originale - Henri Dutilleux
Décors et costumes - Jean Carzou
L'histoire du ballet :
Cette création majeure des années 1950, le loup, reste un chef-d'œuvre de l'allégorie, le talent de chorégraphe, la qualité de la musique de Dutilleux, et la splendeur des costumes et décors de Carzou : verts, jaunes, rouges.
Le ballet offre deux rôles magnifiques, marqués par leurs créateurs Roland Petit et Violette Verdy par exemple à Patrick Dupond ou à Kader Belarbi.
Argument (source : opéra de Paris)
Le jour même de ses noces, un jeune marié trop insouciant s'enfuit avec une bohémienne. Grâce à la complicité d'un montreur d'animaux, il fait croire à sa jeune femme qu'il s'est changé en loup. La mariée s'en va donc au bras de celui qu'elle prend pour son époux.
Mais, peu à peu, elle découvre que ce loup qui est son compagnon... est un vrai loup. Sa première frayeur passée, elle se sent attirée par cet être qui, à l'inverse des hommes, est incapable de faiblesse ou de mensonge. Aussi, quand les gens du village découvriront qu'un loup vit parmi eux, ils lui feront la chasse. Elle le défendra et mourra avec lui.
Premier tableau
La place du village, aux abords d'une forêt.
La baraque d'un montreur de bêtes. Le loup fait ses tours. Les badauds s'assemblent autour de la baraque. Le loup fait encore quelques tours.
1ère danse de la bohémienne. Première transformation d'un badaud en bête. Seconde transformation d'un badaud.
Entrée de la noce.
2e Danse de la bohémienne. Le jeune homme la regarde intensément. Nouvelle transformation d'un badaud en bête. Transformation du jeune homme en loup. Nouvelle transformation du jeune homme... qui retrouve son vrai visage. Ils partent pour l'église... Ils s'éloignent.
3e Danse de la bohémienne. Hanté par la jeune bohémienne, le jeune homme quittant l'église, revient une première fois. Ils flirtent. Elle lui demande de l'argent. On vient chercher le jeune homme. Il part à regret pour l'église. Le petite bohémienne est restée seule. Le jeune homme revient pour la seconde fois. Le jeune homme danse avec la bohémienne. Leur danse se fait plus chaleureuse. Il explique qu'il veut la suivre. Elle lui demande de l'argent. Précipitamment, le montreur de bêtes se prépare à transformer le jeune homme, mais cette fois, il l'échange réellement contre le loup. La fiancée vient elle-même chercher le jeune homme. Elle emmène le loup qu'elle prend pour le jeune homme et se dirige en hâte vers l'église pour la bénédiction du mariage. Le montreur d'ours emballe rapidement sa baraque. Le montreur, la bohémienne, le jeune homme s'en vont tous trois. Ils s'éloignent et ils quittent la scène. La noce sort de l'église en cortège et entre en scène.
Deuxième tableau
Le cortège accompagne les mariés chez eux.
Leur maisonnette est perchée dans la forêt. La famille les quitte en leur souhaitant le bonheur Ils sont seuls, le loup se tapit dans un coin, la nuit tombe. La jeune fille danse. Elle essaie d'entraîner celui qu'elle croit être son mari mais la peur l'envahit peu à peu. Le loup fait quelques pas vers elle Mouvement d'effroi. Elle recule, il s'approche à nouveau. Nouvel effroi : elle comprend qu'il s'agit d'un vrai loup. Il s'approche encore un peu plus. Elle est épouvantée. Le loup s'arrête enfin. II comprend la misère de sa condition. Bouleversée, la jeune fille s'approche a son tour de lui et, prise de pitié, elle le caresse doucement.
Ils dansent, enfin, tendrement Les commères apparaissent peu à peu comme des fantômes. Elles cernent la maisonnette et très excitées, condamnent l'acte monstrueux de la jeune fille. Elles défoncent la maison Elles séparent la mariée du loup.
Le montreur de bêtes explique l'erreur. Il prend le loup et prépare le jeu de ses transformations. Le loup est échangé contre le jeune homme. Stupéfaction de la foule. Étonnée, la mariée s’approche en hésitant du jeune homme. Le jeune homme veut la saisir, mais elle le repousse Le loup sort de sa cachette, s'empare de la belle et se sauve avec elle.
Troisième tableau
Le loup et la belle dans la forêt.
Le loup et la belle tendent l'oreille au son des appels des paysans. Le son des trompes se rapproche, les paysans gagnent, peu à peu du terrain sur les fugitifs. Une deuxième vague de chasseurs entoure le loup et la belle. Les poursuivants affluent de tous côtés. Les paysans foncent sur le loup avec leurs fourches. Le loup est touché. Il tombe.
Danse de mort du loup. La belle s'accroche à lui, mais elle est elle-même blessée à mort Les villageois les séparent avec difficulté. Ils soulèvent le corps de la belle et l'emportent sur leurs épaules. De l'autre côté, on traîne le loup comme un sac de son.