Danses, dansons dansez !

Danses, dansons dansez !

Kinkan Shonen = graine de Cumquat

1978 - Kinkan Shonen

I - Kinkan shonen : le geste dans le souvenir vers l'envers
II - Yami no te : suprême solennité du rite, un point dans la ville
III - Le paon, cette vanité de la nature
IV - Higyo  : mélopée à l'impossible héritage
V - mametraro : le rire grinçant
VI - sholiba II : le lieu de capture ... s'éloigne sans fin
VII - l'oiseau de fer, la fin du virage ... vers l'éternel.

Station debout sur la frange, entre terre et mer,  devant, déployé à perte de vue, l'horizon ...par dessous un grouillement de poissons qui depuis les fonds fixent des yeux la surface des eaux. Leurs innombrables coeurs font du tapage ! tantôt à l'unisson, en un immense battement, tantôt en ordre dispersé, et sans fin cela recommence. Jusqu'à ce qu'une espèce entière émerge et grimpe sur le continent, se mette à respirer à déployer ses mains, ses jambes, à marcher, à se redresser. Images rémanentes qui se superposent les unes aux autres, pour s'unir tout à la fin derrière soi.

Devant soi, derrière soi : quelqu'un regarde dans son dos, celui qui regarde la mer. Puis quelqu'un d'autre regarde ce quelqu'un dans son dos... L'impression de se tenir au centre d'une cercle immense...On croit pouvoir boucler la boucle en avançant, résolument, vers la mer.

Une ombre tremble sous les paupières - les yeux s'ouvrent lentement, partout devant le ciel bleu .. je m'étais évanoui. Le soleil brille d'une lumière violente, rêverie à l'instant de la chute. Ténèbres au coeur de mon rêve.

La nausée vient ... été - Ushio  Amagatsu -

Ce spectacle "graine de Kumquat " évoque selon les termes mêmes d'Ushio Amagatsu le rêve d'un jeune garçon sur les origines de la vie, de la mort. Cet enfant, droit debout au bord de la plage,  laisse son regard plonger dans l'océan pour y fusionner avec les poissons, stade primitif de l'humanité. Ushio Amagatsu a passé son enfance au bord de la mer ... les poissons séchés qui constituent le décor servent d'écrin vital aux danseurs, tous le crâne rasé, le corps poudré, glissant hors de leur gangue pour une mue violemment perturbante.

 

 

 



13/11/2008
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