Danses, dansons dansez !

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Fanny Essler

Fanny Elssler (née Franziska Elssler) est une danseuse autrichienne née à Gumpendorf (un village actuellement rattaché à la ville de Vienne en Autriche) le  et morte à Vienne le .

Fille du valet et copiste de Joseph Haydn, Fanny Elssler étudie à l'école de ballet du Theater an der Wien, en compagnie de sa s?ur Therese, puis entre au Théâtre de la Porte de Carinthie en 1818. Acclamée à Naples en 1825 dans les ballets de Taglioni et de Vestris, elle fait ses débuts à Berlin en 1830, à Londres en 1833 et à Paris en 1834, où Marie Taglioni découvre en elle une rivale1.

Après avoir brillé notamment dans le rôle de Zoloé (Le Dieu et la Bayadère) et dans celui de Lise (La Fille mal gardée), Fanny Elssler triomphe dans Le Diable boiteux de Coralli (1836)2Théophile Gautier, qui l'admire beaucoup, la surnomme « la ballerine païenne » (tandis qu'il qualifie Taglioni de « ballerine chrétienne »).

Après une brillante tournée d'un an en Amérique en 1840 et 1841, qui la conduit jusqu'à La Havane, elle revient en Europe l'année suivante et interprète pour la première fois à Londres, le rôle de Giselle, dont la première à Paris avait été dansé par Carlotta Grisi deux ans plus tôt.

Elle est probablement la destinataire d'un ouvrage anonyme, Lettres à une artiste, publié à Bruxelles en 1841. Le livre est une suite de lettres enflammées que lui adresse un ami intime (peut-être le comte Samuel de Kostrowicki), qu'il fit tirer à 100 exemplaires et dont il emporta avec lui la quasi-totalité.

Abandonnant la scène en 1851, elle se retire à Hambourg puis revient à Vienne en 1855, où elle suit de près la vie théâtrale et artistique.

Considérée comme l'une des plus grandes interprètes du ballet romantique, Fanny Elssler a subjugué ses contemporains par sa sensualité et sa capacité à rendre les situations les plus dramatiques.

Elle fut un temps la maîtresse du duc de Reichstadt, liaison qu'Edmond Rostand a rappelée dans sa pièce L'Aiglon. Ses deux s?urs, Therese (1808-1878) et Hermine (1811-1898), furent aussi danseuses.


Fanny Essler a prouvé qu'on pouvait être une grande danseuse sans pour autant vivre dans les airs au milieu des Sylphides ; Fanny Essler ne s'envole jamais, elle reste sur la terre, sans doute pour qu'on la voie de plus près, qu'on admire son ovale si pur, si coquet, si piquant, cette taille cambrée et si souple, ce regard doux mais provoquant, qui promet plus qu'il ne tient.

Fanny Essler est l'expression la plus ravissante, la plus parfaite de la danse terrestre, de la danse sensuelle, alors que Taglioni l'était de la danse aérienne et pudique. Fanny Essler plait aux hommes et les femmes veulent ressembler à Taglioni ! Fanny Essler ne pouvait pas être jalouse des talents de Taglioni : la Terre peut elle être jalouse de l'air ?

Le ballet "la beauté d'Alcine" ne souleva qu'un modest enthousiasme ; le ballet "la tempête" resta bien au-dessous de ce qu'on espérait. On avait eu tort de faire débuter Fanny Essler dans un ballet de poésie ; elle n'était pas faite pour incarner les fées (dans Alcine) il lui fallait des ballets plus positifs, des créations mimées "le diable boiteux", la "gypsy", la "tarentule" ; il lui fallait des ballets de caractère comme "la cachuca, la cracovienne" ; il lui fallait surtout dans ses pas, l'appui et le concours de sa soeur Thérèse : grande, maigre, Thérèse avait accepté auprès de sa soeur de jouer le rôle de "repoussoir".. Dans leurs pas, qu'elle réglait elle même, elle la faisait valoir avec un dévouement plus que fraternel. Elle la soutenait, lui prêtait sa force, c'est ainsi que les deux soeurs intérprétèrent ensemble avec beaucoup de succès et de grâce divers ballets.




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