La "Belle Danse"
C'est le nom que l'on donne à la danse baroque - pour recréer les pas et les chorégraphies, le travail fut plus ardu que pour la danse renaissance, parc qu'il existait peu de recueils aussi bien fait que l'orchesographie. Francine Lancelot, par exemple, a recherché pendant des années les principes d'écriture (Par Beauchamps, maître de ballet, ou Feuillet) et peu à peu ils lui ont livré leurs secrets : les uns étaient destinés au travail des jambes, les autres au travail des pieds alors que ornements, implicites pour les danseurs de l'époque, n'étaient pas signalés. L'art du Grand Siècle se veut de créer une danse codifiée, cartésienne, exposant des règles strictes. Pour les premières règles, les positions des pieds, le maintien et l'élévation des bras, signes d'une tenue dans le monde. Ensuite, aux mouvements des poignets correspondent ceux de la cheville, à ceux du coudes, celui de l'épaule, celui du genou ou de la hanche. Tout est une coordination gestuelle qui recherche l'équilibre parfait, l'harmonie découlant du jeu des accords et des contrastes. Car à ce monument de rigueur il fallait ajouter légereté, précision et justesse.
C'est sans doute à cause de ces qualités que cette danse arriva à se figer et à devenir par trop artificielle.