Béjart : ce que l'amour me dit (1974)
Célèbre ballet que Jorge Donn a souvent interprété... sur des musiques très variées avec des reprises d'anciens ballets.
Introduction : Kronos Quartett avec des textes de Friedrich Nietzche
1/ Parsifal : Richard Wagner - prélude acte III
2/ Héliogabale - musique africaine
3/ Mozart : Concertos pour violon n°2 et 3 -
4/ tango des 3 archanges : (Notre Faust 1975,reprise) tango argentin
5/gagaku musique impériale japonaise
6/suite viennoise (Wien,Wien, nur die allein 1982 : Anton Von Webern, Pierre Boulez
6b/ Arnold Schönberg : oeuvres complètes
7/Johann Strauss : Die Fledermaus,
7b/ Gustav Mahler : 5e symphonie, adagietto
8/In Between (1994) :
9/ danse rituelle : musique pygmée et suisse
10/Miroir Habanera : Maurice Ravel
11/ Hamlet : Duke Ellington - Such Sweet Thunder
12/Ce que les cloches du matin m'ont dit, ce que l'amour me dit : Gustav Malher, symphonie n° 3 -
C’est aux alentours de 1895 que Gustav Mahler composa sa grandiose Symphonie N°3
en six mouvements. Très influencé à cette époque par les idées et les œuvres de Nietzsche, cette musique en témoigne.
Bien que ne faisant jamais véritablement de la «musique à programme», Mahler aimait souvent donner des titres littéraires à ses œuvres. Il intitula cette Symphonie tout d’abord
Le Gai savoir, d’après le livre de Nietzsche, pour la transformer ensuite en Songe
d’une journée d’été.
De même, chaque mouvement de l’œuvre porte lui-même un titre qu’il a d’ailleurs changé plusieurs fois pour arriver à la version définitive. Ce ballet utilise les trois derniers mouvements de la symphonie: le 4e, Ce que l’Homme me raconte est chanté sur un poème extrait de Zarathoustra; le 5e, Ce que les anges me racontent, est une chanson enfantine puisée dans le Knaben Wunderhorn, recueil poétique d’où Mahler a tiré une inspiration constante. Enfin, le dernier mouvement, le grand Adagio qui couronne la symphonie,
a été nommé par le compositeur Ce que l’Amour me dit.
Autour de cet univers Malhérien, j'ai récréé 12 scènes d'amour qui constituent un nouvel art du pas de deux à la fois plus romantique par cette grande fresque musicale allemande qui va de Mozart à Schoenberg et plus tellurique par les musiques traditionnelles d'Asie, d'Afrique et des îles lointaines. Les pas de deux ont été pris dans de nombreux autres ballets.(Béjart)