Danses, dansons dansez !

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La Bayadère

Argument
La Bayadère est l'histoire d'une bayadère (« danseuse sacrée » ou « servante » dans un temple hindou), Nikiya, et du valeureux guerrier Solor qui se sont mutuellement juré une fidélité éternelle, aidé en cela par Magdaveya, le virevoltant chef des fakirs, dont la mission est de veiller sur le feu sacré devant le temple et de l'entretenir.
Le Grand Brahmane, également amoureux de Nikiya malgré son caractère sacerdotal, découvre à l'improviste les relations de celle-ci avec Solor, tandis que les deux amoureux sont enlacés près du feu sacré, et Magdaveya échouant à les prévenir à temps de l'approche du grand-prêtre.
De son côté, Dugmanta, Rajah de Golconde, a l'intention de fiancer sa fille Gamzatti à Solor. Nikiya, ignorant tout de ce projet, accepte de danser à l'occasion des fêtes célébrant les fiançailles.
Jaloux, le Grand Brahmane souhaite se débarrasser de Solor, son rival qui s'ignore, afin de garder Nikiya pour lui seul.
Il va dénoncer Solor au Rajah et apprend à ce dernier que le jeune guerrier et Nikiya se sont voué un amour mutuel devant le feu sacré.
Son plan échoue lorsque Dugmanta, loin d'être en colère contre Solor, décide que si quelqu'un doit payer de sa vie dans cette affaire ce serait Nikiya, car elle a trahi sa mission sacrée de se vouer uniquement au temple ; le Grand Brahmane est au désespoir.
Gamzatti, qui a surpris à travers la porte cette conversation du Grand Brahmane avec son père, convoque Nikiya au palais et essaye de la soudoyer avec de précieux bijoux pour qu'elle renonce à Solor.
Une rivalité furieuse surgit entre les deux jeunes femmes. Poussée à bout, Nikiya finit par saisir un poignard et se précipite sur Gamzatti pour la tuer. Son bras est arrêté de justesse par Aya, la servante-esclave de Gamzatti. Nikiya, qui a repris ses esprit, est horrifiée par le geste qu'elle allait commettre, s'enfuit éperdue, au comble du désespoir.
Comme son père, un peu plus tôt devant le Grand Brahmane, Gamzatti fait à son tour le serment de tuer la bayadère ; mais le meurtre doit s'accomplir de manière déguisée, sous l'apparence d'un accident.
Lors de la fastueuse célébration des fiançailles au palais, en présence de toute la cour, des prêtres et du Grand Brahmane, où Solor est tout triste car il doit subir de force cette union avec Gamzatti qu'il n'aime pas, Nikiya, qui sait maintenant qui est le fiancé de Gamzatti, est contrainte de venir danser comme elle s'y était engagée.
Apparaissant dans la grande salle, elle exécute une danse poignante, pleine de tristesse, tout en jouant sur sa vînâ
Au cours de cette danse pathétique, s'approche d'elle tout doucement le chef des fakirs, Magdaveya, qui lui présente, avant de s'éclipser rapidement, une corbeille de fleurs ; la malheureuse Nikiya l'interprète comme ne pouvant provenir que de Solor, son amour, lui envoyant ainsi un hommage silencieux ; Solor est là, l'air absent, assis à distance à côté de Gamzatti triomphante. Pensant donc que la corbeille de fleurs est un hommage secret de Solor, Nikiya, pleine d'un fol espoir, entame aussitôt une danse finale, joyeuse et endiablée...
Tout comme le fakir Magdaveya qui lui est dévoué, Nikiya ignore que le cadeau vient en fait du Rajah et de Gamzatti, qui ont fait cacher dans la corbeille, sous les fleurs, un serpent venimeux (dans certaines versions, ce n'est pas le dévoué et innocent Magdaveya qui remet à Nikiya la dangereuse corbeille, mais la servante Aya, complice de Gamzatti et du Rajah).
La bayadère, après avoir tournoyé dans sa danse, finit par serrer la corbeille contre son cœur... et le serpent la mord au cou.
Elle se fige... désigne très vite d'un doigt accusateur ses meurtriers, Gamzatti et le Rajah, et s'effondre au sol. Stupeur générale.
Le Rajah et Gamzatti ne bronchent pas et regardent ailleurs.
Solor est interdit, ne sachant que faire ni quoi penser. Le Grand Brahmane se précipite et met dans la main de Nikiya un contre-poison qu'il garde toujours sur lui et la supplie de le boire immédiatement ; mais Nikiya, maintenant lucide sur tout, le refuse : sachant inéluctable le mariage de Solor avec Gamzatti, elle choisit de mourir plutôt que de vivre en ce monde sans son amour.
Au cours de la nuit suivante, dans sa chambre, Solor désespéré, fume l'opium que lui proposent son ami Toloragva et le fakir Magdaveya afin de calmer la douleur de son deuil.
Peu à peu, dans son délire, les contours de sa chambre s'effacent, il se voit ailleurs, avec l'ombre vivante (ou fantôme) de Nikiya, dans un lieu nocturne et étoilé, un nirvana... le paisible Royaume des Ombres.
C'est là que vont désormais se retrouver les deux amoureux, parmi les ombres d'autres bayadères.
Épilogue 1(version originale de 1877): Lorsque Solor se réveille au matin, il est confronté à la dure réalité : les préparatifs du mariage vont bon train ; il doit épouser Gamzatti. L'union sera dans le temple.
Avant la cérémonie et durant celle-ci, l'ombre adorée de Nikiya vient hanter Solor et lui apparaît alors même qu'il est avec Gamzatti.
Au moment suprême, quand le Grand Brahmane est sur le point d'unir leurs mains, la colère des dieux éclatent pour venger le meurtre de Nikiya : dans un terrible et inexplicable orage, la foudre ne cesse de tomber sur le temple jusqu'à le détruire ainsi que tous ceux qui y sont.
Solor est mort... Son ombre s'élève et s'unit à celle de Nikiya, à jamais réunies dans l'heureux Royaume des Ombres.
Épilogue 2 (fréquemment adopté de nos jours - Voir infra La production Lopukhov) : Solor ne se réveille pas après cette fatidique nuit de prise d'opium dans le but de calmer la douleur de son deuil.
Les deux amants, désormais unis dans la mort, vivent à jamais leur amour dans le paisible Royaume des Ombres.
 
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15/01/2021
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